Que faisons nous de notre temps?

Le temps est une notion toute humaine. Seuls nous dans le règne du vivant avons découpé nos vies en années, mois, jours, heures, minutes, … Les autres êtres vivants se contentent de vivre au fil de leurs besoins et saisons. L’être humain a besoin de rationnel, de cadre et d’uniformité.

Comme tout à chacun j’ai mon rythme et une notion de temps qui m’est propre. Je n’ai jamais aimé être bousculée et prise par le temps. Bien souvent par le temps des autres.
J’ai toujours eu des montres mais elles me servent plus de bijoux que réellement pour leur fonction première de donner l’heure. De toute petite je n’ai jamais été du matin. Je te laisse imaginer depuis quelques années, avec mes 2 maladies inflammatoires, qui font que je n’ai pas un sommeil de qualité. Heureusement qu’avec ma nouvelle activité professionnelle, je peux m’organiser de sorte que je peux éventuellement rattraper ma nuit le matin. A bien y réfléchir depuis ma naissance j’ai des problèmes de sommeil. Inconsciemment mon horloge biologique s’est construite ainsi.
Et mea culpa je suis souvent en retard même si j’ai réussi à moins l’être ou à réduire mon retard

Selon ce qu’on fait, l’intérêt qu’on porte à cette activité, le stress qu’elle peut engendrer, on a l’impression que le temps s’écoule plus ou moins vite, alors que rationnellement une heure dure 60 minutes, 1 minute dure 60 secondes… Pour dire que vraiment cette notion de temps est très subjective selon chaque individu.
Avant mon burn-out et mon changement complète de vie maintenant depuis quelques années, je ne voyais pas le temps passé. Les journées, les mois ,les années filaient sans que je m’en rende compte. Mon travail et mon quotidien étaient tellement prenants que j’avais vraiment l’impression que le temps, ma vie même simplement m’échappaient. Sans parler de la déclaration de le spondylarthrite ankylosante et de l’aggravation de mon endométriose. C’était un peu un cycle infernal, avec la fatigue croissante, l’obligation de bien travailler qui me demandait de plus en plus de temps et d’énergie, et qui empiétait de plus en plus sur mon temps personnel où je me reposais beaucoup et ne faisais plus rien d’autre. Ce n’est pas pour rien que j’ai fini par faire un burn-out finalement. Tout est mêlé.

Aujourd’hui, je ne vois plus le temps passé mais parce qu’il est mieux occupé, de façon géré entre mon travail, mes loisirs et mes temps de repos et soins nécessaires à cause de mes pathologies.
Ce n’est vraiment pas simple de trouver l’équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle, se recentrer sur ses besoins essentiels et leur exigences financières. Bien souvent on se laisse dépasser par ce que l’on voit, on nous propose, on se laisse tenter par plus que ce qui est nécessaire. On finit par combler nos désirs et ne plus faire attention à nos besoins primordiaux. C’est là que souvent on finit par travailler plus, plus gagner plus (quand c’est possible) afin de satisfaire son égo, s’apporter un peu plus de confort … mais finalement au bout du compte de façon aberrante, nous n’avons plus le temps d’en profiter.
Dieu sait que cet équilibre est important, si à un moment donné tu rends compte que ta vie t’échappe, ou comme moi tu es obligé de tout stopper ; arrête toi et pose toi les bonnes questions. Reviens à l’essentiel comme ta qualité de vie, la satisfaction tes besoins physiologiques ou encore de sécurité affective, de tes besoins sociaux, d’estime et d’accomplissement. Ce n’est pas forcément avec la quantité de temps passé à «… » que tu vas retrouver ou avoir de la qualité de vie, de la reconnaissance ou encore trouver du sens à ta vie.

Finalement le temps, comme la vie, est ce que tu en fais. A toi de définir sa constituante et pour quels résultats. Tu es le ou la seul(e) maître(sse). des clés du temps. Je ne le répéterais jamais assez, il n’y a que toi qui sait ce qui est bon pour toi (coach sort de ce corps lol).
Même si il nous arrive de perdre du temps parce qu’il a des impondérables, à nous de faire en sorte de rééquilibrer pour ne pas dans l’excès dans un sens ou dans l’autre.
Après j’avouerai qu’en prenant de l’âge, et pourtant en n’ayant pas d’enfant pour me rappeler que le temps file, j’ai vraiment l’impression que le temps passe plus vite. A plus forte raison, j’ai encore plus envie de remplir ce temps qui me reste au mieux pour moi et pour les autres.
Tant que ça ne sens pas le sapin…

Et toi, comment te sens-tu dans ta gestion du temps ?