You are currently viewing Quel avenir professionnel lorsqu’on se retrouve malade ou en situation de handicap?

Que l’on soit malade ou handicapé(e) de naissance ou par acquis (si je puis me permettre), qu’on ait eu une une vie professionnelle avant l’apparition de problèmes de santé, l’après, le devenir se pose toujours.
Tout d’abord, il faut bien subvenir aux besoins essentiels comme se loger, se nourrir, … Ensuite il y a la question de s’occuper aussi tout simplement, ne pas passer ses journée oisi(ve)f avec nos pensées parfois pas très positives. Un autre besoin essentiel à satisfaire pour la majorité, je pense d’entre nous, est celui appartenance au groupe. En travaillant on s’intègre à un groupe qui nous ressemble auquel on apporte notre eau au moulin. Dernier point qui me semble important c’est celui du sentiment d’utilité. En travaillant, je sers à quelque chose, je produis, je rends un service,…

Plus jeune je voulais être monitrice éducatrice, puis éducatrice spécialisée et j’ai fait des stages en Institut Médicoéducatif( qui accueille des enfants et adolescents handicapé(e)s ) et en Centre d’Aide par le Travail (aujourd’hui Établissement et Service d’Aide par le Travail, qui accueille adultes handicapé(e)s et ou en difficultés sociales). Lors de ces stages j’ai pu souvent constater surtout auprès des adultes que peu importe leur niveau de handicap ou de difficultés beaucoup mettaient un point d’honneur à être le plus professionnel possible et à travailler. Je pense que par l’activité professionnelle, ils cherchaient à trouver un peu de « normalité ».
J’avais aussi constater,un peu comme tout à chacun, que la question de l’éducation au goût du travail rentrait aussi en jeu. Pour beaucoup de parents, encore plus dans ce cas de figure, l’avenir et le devenir de leur(s) enfant(s) étaient une préoccupation quotidienne, surtout après leur disparition.

Pour ces enfants/personnes handicapées, entre guillemets, on va dire qu’un chemin et un parcours de vie est tracé et cadré, lorsque des places sont disponibles en centres spécialisés. On peut voir que les lignes bougent de plus en plus, certains enfants sont intégrés en milieu dit « normal » (je n’aime pas trop ce mot) et ça leur permet d’accéder à plus d’interactions, différentes qu’en milieu protégé. Ce que je trouve aussi intéressant c’est pour les autres enfants,en connaissant la différence ils l’appréhendent mieux. Ça permet de développer chez eux la bienveillance et l’empathie, ce qui n’est pas futile lorsqu’on voit la direction que prend notre société.

Pour les personnes, comme moi, qui sont devenues handicapées (même si ça a été un spectre toute ma vie), très malades, ayant eu une vie professionnelle avant, rien n’est perdu. Fort heureusement, il y a des aides au maintient de revenus comme l’Allocation Adulte Handicapé (Maison Départementale des Personnes Handicapées et Caisse d’Allocation Familiale) et comme la pension d’invalidité (MDPH et CPAM).Bien souvent ces aides sont calculées sur vos précédents revenus ou sur un minima social si vous n’avez jamais travaillé. Certainement que d’autres aides existent, auxquelles je n’ai pas eu besoin de faire appels. Il faut quoiqu’il en soit demander aux référents compétents tous les renseignements, que ce soit au niveau national ou communal.
Pour ceux et celles qui peuvent et veulent retrouver une activité professionnelle toujours dans le même secteur lorsque c’est possible ou en effectuant une reconversion professionnelle, il y a CAP Emploi( Pôle Emploi des personnes handicapées) qui vous aide dans l’adaptation de votre poste avec le financement de matériel ergonomique, d’aménagement de poste et de temps de travail,…ou sinon, un bilan de compétence peut être proposé pour une reconversion professionnelle, avec des formations …
Lors de la création d’entreprise comme dans mon cas, il est possible d’obtenir des aides par exemple de l’AGEFIP (insertion professionnelle ,maintient de poste, évolution professionnelle) ou encore avoir accès au micro crédit par le biais de l’ADIE. Toujours pareil ne surtout pas hésiter à poser des questions auprès de la MDPH, de CAP Emploi, d’une assistante sociale pour avoir un maximum de renseignements sur ce qui est possible d’obtenir, cumuler ou non, …il faut aussi se renseigner sur les plafonds de salaires ou chiffre d’affaire à ne pas dépasser annuellement pour ne pas perdre ses aides. C’est bête mais il faut y penser, personnellement je sais que je ne peux plus travailler autant qu’avant et il faut que je régule mon activité professionnelle pour rester dans une zone de confort pour moi où j’ai une certaine sécurité apportée par ma pension d’invalidité et un complément par mon travail.

Quoiqu’il en soit, il ne faut pas avoir peur de demander, aucune question n’est stupide (notre interlocuteur parfois), de chercher par soi-même aussi, de demander à d’autres personnes dans notre situation. Si il y a une motivation réelle, ne pas se laisser décourager par les obstacles qui peuvent se mettre sur notre chemin ni par les personnes qui eux n’y croient pas ; c’est leur problème. Il faut rester à son écoute, prendre le temps nécessaire pour aller au bout du chemin.
Tout à chacun à son domaine de compétences, peut en développer avec cette nouvelle donne, en découvrir ; a un rôle à tenir dans la société. D’autant qu’aujourd’hui beaucoup d’outils numériques, en intelligence artificielle … sont développés pour aider les personnes handicapées ( surdité, cécité, invalidité d’un ou plus membres, …).
Un autre outil non négligeable, c’est internet et la possibilité de travail en distentiel. Bien évidemment que les interactions sociales sont toujours mieux ou pas si on est agoraphobe par exemple.

Et toi, qui te trouve peut-être dans ce cas de figure, comment envisages tu ton avenir professionnel?

Cet article a 2 commentaires

  1. Careddu

    Il faut beaucoup de courages, de ténacité et de persuasion pour redémarrer malgré l’handicap, la douleur, le regard des autres… heureusement que des aides existent !!!!

    1. Oui, il faut déjà accepter ce nouveau nous, trouver un second souffle et prendre notre courage à 2 mains afin de chercher le bon accompagnement pour repartir

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