You are currently viewing Quand le sentiment d’injustice est là

Je pense que ce sentiment parle à nombre d’entre nous, ce sentiment d’injustice.
Que ce soit lors de l’annonce d’un diagnostic alors qu’on a été irréprochable au niveau de notre hygiène de vie, qu’on ne s’y attendait simplement pas, ou encore lorsque professionnellement on a tout donné et qu’une promotion nous passe sous le nez ou encore lorsque les limites que nous avons posé ne sont pas respectées par autrui.

Personnellement, je suis malade depuis ma naissance même si je suis « habituée » donc à être malade, à chaque nouveau diagnostic c’est un coup dur. Je me demande ce que j’ai pu bien faire pour développer, avoir telle ou telle pathologie. Même si je finis toujours par avoir du recul et faire avec. Je suis tellement résignée que j’attends le prochain diagnostic : cancer, tumeur, une autre maladie auto-immune… je verrai bien.
Dans le cadre professionnel, il y en a toujours qui se débrouillent pour en faire le moins, voir faire des conneries et ne se font jamais choper. Voir même c’est le collègue qui semble irréprochable qui se fait houspiller et qui est obligé de passer derrière et n’avance pas dans les tâches qui lui incombent. Ceux sont bien souvent ces mêmes filous qui obtiennent des faveurs comme des jours de congés ou encore arrivent à avoir des promotions.
Dans la sphère sociale en générale rien de plus rageant lorsque vous dites, signifiez que vous ne voulaient pas ou ne pouvaient pas faire, avoir telle ou telle chose et que quand même, ces limites que vous avez posées sont franchies. Ou même concernant des limites tacites et logiques, comme par exemple lorsque votre voisin se gare mal et vous empêche de rentrer correctement chez vous sans faire milles manœuvres ou vous empêche de rentrer chez vous.

Mais pourquoi ça nous touche autant et ça provoque ce sentiment d’injustice ?

Tout d’abord n’ayons pas peur de le dire, je pense que lorsque le sort s’acharne sur soi on ressent de l’incompréhension et presque de la jalousie vers autrui, qui par exemple, n’a jamais de souci de santé.
Ensuite, c’est l’impression de ne pas être reconnu par nos pairs qui peut se faire ressentir. Malgré tous nos efforts, notre investissement, rien ne va comme ça devrait ou comme souhaité. C’est notre besoin d’appartenance qui est mis à mal.
L’impression de ne pas être respecté peut émerger. Si autrui dépasse les limites socialement convenables ou que j’ai posé, c’est qu’il ne me respecte pas.
Dans des cas extrêmes, c’est un sentiment d’insécurité qui peut arriver lorsque notre intégrité physique ou morale est atteinte. Si par exemple, dans mon quartier un trafic de drogue intense se déroule ou si l’un de mes voisins est détenteur d’une arme et alcoolique.

Pour ma part concernant ma santé défaillante, j’en ai pris mon parti. C’est ainsi, à moi de jouer au mieux ma partie avec les cartes qui m’ont été distribuées. Autant que possible, être dans la résilience, une pensée positive et surtout être sur soi pour son bien-être et son écoute. Projeter son sentiment d’injustice, sa jalousie sur autrui ne servirai à rien.
Ensuite tout à chacun agit en fonction de ses besoins à satisfaire, son prisme de pensée, son éducation… et comme je l’ai déjà écrit «  toute action répond à un besoin positif ».
Partant du principe que nous ne pouvons pas être dans la tête d’autrui, n’essayons pas d’interpréter l’action et essayons de ne pas prendre les choses pour soi. La majorité des personnes agissent pour eux-mêmes sans penser aux conséquences pour les autres. C’est plus un manque d’empathie et de l’individualisme.
Je ne prônerai pas la loi du Talion même si parfois ça démange d’en faire autant. Ça ne conduirai qu’à une escalade stérile où les choses ne pourront qu’empirer.
Au contraire essayer d’être dans l’intelligence émotionnelle, essayer de comprendre ce qui se joue en l’autre. Ne pas interpréter avec ses proches filtres mais au contraire essayer de comprendre l’autre de façon neutre.
Chose qui est importante, lorsqu’on est face à des situations injustes, c’est de garder confiance en soi. On n’est pas la cible, on n’est pas une victime, on n’est pas au cœur de l’injustice, on en est pas victime. On s’extirpe et on fait un pas de côté. Confiance en soi, recul, analyse, solution. Et quand je parle de solution, je ne parle pas de vengeance hein. Je parle de quelque chose qui peut satisfaire les deux parties sans qu’une ou l’autre se sente lésée. Après je sais que certains sont obstinés et non ouvert aux discutions…Il faut laisser faire la destinée. Le yin et le yang, tout fini par se rééquilibrer ou pour d’autres, la roue tourne.

Ce sentiment d’injustice, comme la colère, ne doit pas nous envahir et nous dominer.Il est normal de le ressentir parfois mais sans que celui devienne une constante. Nous devons rester toujours maître de notre vie et devons apprendre à prendre le contre-pied, voir à retourner la situation injuste à notre avantage.

Et toi, as-tu l’impression de vivre régulièrement des situations injustes ?

Cet article a 2 commentaires

  1. Careddu

    L’injustice est insupportable… et pourtant tellement présente… il faut y remédier quand c’est jouable… ou faire avec quand c’est pas négociable… la santé n’est pas un droit et les coups du sort arrivent… t’en sait quelque chose Céline… on essaie de surmonter… on se soigne… on espère… c’est la vie… rien n’est acquis…

    1. Merci pour ton message.
      On rien acquis et définitif, alors jouons au mieux chacun notre partie.

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