Je sais qu’il y a un moment que je n’ai pas écrit, depuis mon anniversaire. J’espère que tu vas bien et que tu peux profiter de l’été même si on ne peut pas vraiment dire qu’il soit top top sur la France, et où que tu sois…

L’année dernière à la même période après avoir eu quelques mois difficile suite au covid19 et plein de symptômes en lien au non avec lui, j’étais passablement fatiguée et assez en colère pour diverses choses. Et j’en ai le droit.

J’avais déjà entamé des changements dans mon approche médicale dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante ( été 2022) et des symptômes digestifs dont j’étais atteinte en continuant la prise du collagène marin et de l’huile de CBD et en faisant un suivi en naturopathie (printemps 2023). Dans cet élan, à la rentrée, j’ai ralenti la danse, la bachata me provoquait des douleurs aux épaules et aux genoux. J’ai continué un peu de kizomba mais qui au fil de l’année les cours ne correspondaient plus à mon attente. J’ai commencé le yoga, que je continue même cet été (hier j’ai essayé un nouveau cours qui m’a filé plein de courbatures ce matin).


Finalement à raison j’ai bien fait encore une fois m’écouter puisque à ce jour, je n’ai plus autant de douleurs qu’avant, la fatigue est toujours présente mais j’ai appris à la gérer. J’ai perdu du poids en faisant un jeûne intermittent, 4 kg pour le moment sans problème digestif ! J’ai moins d’attirance pour les aliments gras, sucrés et pour l’alcool en général. Je crois que la détox du foie que j’ai effectué avec la naturopathe a un effet sur le long, long terme. Mon corps ou mon foie me dit vade retro la mal-bouffe.
Je me suis aussi allégée aussi au niveau de la tête, je cogite beaucoup moins, je suis plus calme. Je me sens de plus en plus libre dans mes choix, dans mes envies, dans ma façon d’être. Je suis heureuse et je suis dans une sorte de plénitude. Je suis pas encore en béatitude, ça viendra peut-être MDR. J’avouerai que j’apprécie de plus en plus de rester chez moi tranquille. Je suis bien avec moi, mon jardin, mes chiens, ma famille… même si je toujours contente de sortir, voir les personnes que j’apprécie. C’est un autre luxe que finalement je m’accorde aussi, être sélective en ne voyant que ceux et celles que j’ai choisis. De leur côté, je ne sais pas si ils ou elles m’ont choisi Lol. Et puis ma non-présence a permis de faire le tri au sein de mes connaissances, les sincères et celles qui l’étaient moins. C’est toujours bien d’assainir son environnement et d’éviter les fausses relations.

Il y a eu un deuxième effet kiss-kool qui pouvait être attendu mais qui est toujours surprenant.

En effet, mes changements ont provoqué la jalousie de certain(e)s, entre autre ma liberté. Et on me l’a confirmé par un « Oh oui ! ». J’ai posé la question à une copine sur le fait que ma liberté était jalousée parce qu’elle aussi est assez libre et ça fait râler certain(e)s. C’était une demande rhétorique dans la mesure où j’ai pu observer le changement d’attitude à mon égard plus distant et froid, des regards contrariés… Ça rejoint ce que j’écrivais au dessus, ça permet de faire du tri.
En fait c’est à se demander si effectivement on est libre de faire ce qu’on veut et surtout ce qui nous convient. A noter que ça ne change rien pour les autres fondamentalement ni en bien ni en mal. Ou sinon ça voudrait dire qu’on m’accorde une valeur disproportionnée injustifiée. Et surtout je me refuse d’être le fusible des frustrations d’autrui ni sa décharge. Bref.
C’est vrai que je suis célibataire, et n’ai aucun compte rendre et je fais ce que je veux, je vais où je veux. C’est un choix. Je ne suis pas encore tout à fait prête à me remettre en couple et pour le moment aucun homme n’a déclencher chez moi un intérêt … et j’avoue que la liberté et la paix sont de bons arguments pour le célibat. Personne n’a obligé autrui à se mettre en couple, et peut être pour de mauvaises raisons : sexe, argent, confort, intérêt pour soi, sauvetage,…Et puis il faut assumer ses choix, ou sinon ça se ressent et ça passe moins. Il faut dire que la grande majorité des couples que j’ai autour de moi, mariés, en union libre, avec ou sans enfants/beaux enfants ne me font pas rêver ! Ça n’a jamais été facile la vie à deux, la vie de famille mais là j’ai l’impression que s’empoisonner la vie est devenu un sport national. Après ça vient de notre mode de vie et de notre société, il n’y a plus de respect, il n’y a plus de communication, plus de prise de temps pour construire quelque chose, il faut que ça aille vite, bien ,beau, que ça rapporte… c’est archi faux, la vie demande du temps tout simplement, et il y a des hauts et des bas.

C’est vrai que j’ai du temps libre, je ne travaille plus. Mais je ne suis plus en état de travailler parce que je suis malade, en invalidité. Alors c’est vrai que ça ne se voit pas toujours que je ne suis pas bien, douloureuse tous les jours parce que je fais attention à moi. C’est le principe du handicap invisible. Lorsque je dois sortir, « être en publique » en amont j’évite pendant 24/48 h de faire des choses fatigantes, où je pourrais me blesser. Chaque semaine est planifiée et pensée comme si j’étais une sportive de haut niveau pour gérer au mieux mon temps, mon énergie et ne pas me déclencher des poussées inflammatoires.
Je prends aussi le temps de faire ce qui est le mieux pour moi. Avec la vie actuelle de dingue c’est vrai que ce n’est pas facile de se dégager du temps pour soi mais ce n’est pas impossible. Si on arrive à se trouver du temps et une activité salutaire, il faut foncer mais surtout ne pas hésiter à faire autre chose si à un moment donné ça ne nous correspond plus. C’est ce que je fais depuis bientôt 2ans. Je cherche ce qui est le mieux pour moi.

Honnêtement, globalement je suis heureuse. C’est certainement dû à mon aptitude à voir les choses positivement, mon expérience de vie, et parce je m’aime de plus en plus, avec mes défauts et mes qualités. Pas si simple de se retrouver justement face à soi-même J’apprends un peu plus chaque jour à me découvrir. Et ça aussi, j’ai l’impression que ça fait chier les gens. Est-ce le simple fait d’être heureuse/libre qui fait chier ? Est-ce le fait que je sois heureuse/libre malgré eux ? Ou est-ce le fait que eux n’y arrivent pas spécialement ?

Après il y a aussi des jalousie pour l’aspect matériel, mais ça je ne m’y étendrais pas parce que pour moi c’est le sommet de la futilité étant donné que nous avons tous des parcours de vie différents.

Même si je sais pourquoi, j’ai toujours du mal avec la difficulté qu’ont certaines personnes avec les choix des autres. Je suis désolée si mes choix peuvent être interprétés comme du désintéressement, de l’abandon, du dédain ou que sais-je, il n’en est rien.

Moi aussi j’ai des croyances limitantes mais j’essaie qu’au quotidien qu’elles ne soient pas trop envahissantes, et surtout j’essaie de les grignoter un peu pour les faire tomber. Et c’est un travail en soi, sur soi.

Le plus important c’est de faire des choix pour soi, pas pour les autres même si parfois ils sont interprétés comme étant contre les autres. Personne n’est dans la tête d’autrui et peux savoir, interpréter et comprendre ce qui s’y passe C’est aussi ça le respect et la bienveillance, laisser l’autre être. J’ai comme tout le monde des préjugés mais j’évite d’en faire des vérités, parce que je ne sais pas.
Je vais continuer mon cheminement, en espérant aller vers un mieux, tout en sachant qu’il y aura des hauts, des bas, des obstacles, des stop, des retours, des redémarrages …que mes maladies vont continuer d’évoluer parce que c’est la vie. Je vois les effets positifs sur moi, mon entourage, mes proches alors s’en vaut la chandelle.

Je te souhaite de trouver ton chemin et surtout que tu n’es pas peur de le suivre parce qu’on te dit que ce n’est pas le tien.

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