De nos jours on nous demande toujours plus que ce soit dans notre vie professionnelle, notre vie de famille, dans nos loisirs, dans notre apparence physique, dans notre façon de penser. On nous demande d’être plus spirituel, d’être plus si, d’être plus ça…
Honnêtement qui peut me dire sincèrement aujourd’hui, qu’il accompli tous ces diktats haut la main, à 100 % et avec le sourire ! Je ne pense pas que grand monde arrive à être le super employé du mois toujours le cerveau à 100 % au travail voir plus, le super parent qu’il s’était imaginé avec une hygiène de vie irréprochable qui inclut alimentation au top et écoresponsable,des séances de sport tous les jours …
Ce dont je m’aperçois le plus ce sont des gens qui se fatiguent, culpabilisent (et on les aide bien : entourage,réseaux sociaux …) et qui finalement finissent frustrés parce qu’ils constatent qu’il n’y arrivent pas. Ça peut conduire à de l’insatisfaction et une escalade dans le « je veux plus, il faut que j’en fasse plus » ; et à une dévalorisation de son estime de soi, voir un burn-out. Ou bien ce qui est abattu dans une journée n’est pas aboutit et c’est ni fait ni à faire. A un moment donné ça fini par se voir ou se casser la figure, ça devient contre productif.
Ce que j’ai bien fini par comprendre et assimilé depuis que je suis malade, et c’est valable pour tout à chacun, c’est que ce n’est pas possible de tout faire en un temps donné et parfaitement, parce que simplement nous avons des limites. Elles sont physiques, intellectuelles, financières, culturelles, géographiques … et c’est normal. Il devrait être tout aussi normal une fois nos limites acquises de pouvoir demander de l’aide à une ou plusieurs personnes qui ont plus d’aisance ou de qualifications dans un domaine afin de gagner en efficacité et en temps.
Connaître ses limites permets aussi de se fixer quotidiennement des tâches faisables et atteignables. A coup sûr vous y arriverai, vous atteindrez votre quotas quotidien, donc une productivité correcte et satisfaisante, et votre estime de soi n’en ressortira que grandie.
Au même titre pour rester dans cet objectif de tâches faisables et atteignables, vous êtes en droit de dire « non » si on veut vous surcharger encore d’autres tâches qui risquent de mettre à mal l’équilibre que vous venez d’instaurer. C’est à vous de définir où poser le curseur, définir les frontières de ce qui est possible ou non.
Moi même en ayant une spondylarthrite ankylosante et une endométriose, en étant sujette à la fatigue chronique et souvent à la douleur, j’ai dû rapidement mettre le holà sur beaucoup de choses dont mon activité professionnel. J’ai pris de nouvelles habitudes plus saines et en adéquation avec mon énergie et mes pathologies. Malgré ma prise de conscience, le ralentissement sur beaucoup de choses il m’arrive encore de dépasser mes limites. D’un certain point de vue c’est bien, le challenge ça fait garder la motivation, c’est stimulant, c’est bon aussi pour l’estime de soi. Mais quand c’est trop, ça peut vous faire régresser et vous mettre sur le banc de touche pour plus ou moins longtemps. Et ça c’est pas cool et ce n’est pas le but. C’est comme pour beaucoup de choses, il faut trouver le juste milieu. Me concernant je crois que je suis parfois trop ambitieuse vis-à-vis de moi-même. Je travaille encore là dessus…
En définitive être capable d’être productif dans ses limites permet effectivement d’être efficace mais aussi que notre humanité soit reconnu. Parce que oui nous ne sommes pas des machines. Nous avons nos petites humeurs, des émotions, des sentiments, des désirs, …
Accepter nos limites nous permet aussi de nous recentrer sur l’essentiel comme par exemple nos véritables et primordiaux besoins : « Ai-je vraiment besoin de cette grosse voiture de sport qui va me coûter une blinde à l’achat et à l’entretien parce que mon voisin en a une », « Est-ce que j’ai besoin de partir à Dubaï parce que se sont des vacances instagrammables qui vont rendre jaloux mes amis », « Est-ce que j’ai besoin de rester 2h de plus le soir au travail alors que je n’ai aucune reconnaissance au détriment du temps passé avec ma famille », …
Cette démarche permet aussi d’améliorer le respect que l’on a de soi et de son intégrité. On améliore l’équilibre qui nous est nécessaire , on tend vers un respect de son écologie propre.
Et vous, arrivez-vous à trouver le juste milieu dans votre vie fasse aux exigences de notre société ?
Ps : oserai-je vous avouer que je boîte à froid depuis une dizaine de jours, que cette semaine j’ai fait des petites chutes de tensions, voir un petit malaise vagal, que j’ai glissé tout à l’heure dans une montée en terre et que je suis tombée et me suis fait mal… il y a encore du boulot ! Je ne suis pas parfaite mais je tend à faire au mieux pour moi.
On voudrait être performant… mais le corps dit stop quand on lui demande trop… et on apprend à faire tout simplement de notre mieux… et si possible avoir des plaisirs parfois… c’est bien ça… des petits plaisirs…
Oui et oui. Toujours et encore son écoute et garder du plaisir
Oui et oui. Toujours et encore don écoute et garder du plaisir