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La colère nous l’avons tous expérimenté de façon plus ou moins intense et longue. Qui n’a pas été en colère enfant ou même plus grand lorsqu’il n’a pas obtenu satisfaction ou encore lorsqu’il a eu le sentiment d’avoir été pris pour un ou une imbécile.

La colère est une émotion que je n’affectionne pas particulièrement. Elle ne va pas au teint…Ou est-ce simplement parce que quand je me mets en colère (rarement il faut dire) c’est que j’ai l’impression qu’on ne m’a pas respectée, écoutée, comprise ou encore parce que je m’en veux de ne pas avoir su réagir, agir correctement face à la situation.

Lorsque je suis tombée malade j’ai été très épuisée. Quand j’ai pris la décision de vendre mon affaire et de savoir que ça allait avoir des conséquences sur ma vie au quotidien, que tout allait changer, j’ai été très en colère contre tout et tout le monde.
Ce poisson m’a parcouru près d’un an. Je n’ai pas du tout aimé être en colère mais ça me dépassait complètement. Mon caractère en était complètement changé, ma vision de la vie aussi. J’étais, je pense, assez pénible avec mon entourage. Je n’étais pas triste, j’étais vraiment pleine de rage.
Finalement est-ce que je n’étais pas dans cet état parce qu’au fond de moi je savais que je n’allais pas bien et que j’ai persévérer dans la mauvaise direction. Il est plus facile de continuer dans le chemin pris, tracé, connu que de d’un coup bifurquer vers l’inconnu. Au final je l’ai pris ce chemin inconnu. Et puis toute cette colère dirigé vers l’extérieur ( ce qui est mieux qu’en soi) n’est-elle pas une facilité ? Il est plus simple de reprocher aux autres leurs actions ou inactions plutôt que de remettre en question ses proches choix, ses propres actions, ses propres paroles. Parce que le résultat que j’ai obtenu, je l’ai eu que par la somme de mes décisions. J’aurais dû plus m’écouter plutôt que d’écouter les autres, qui toujours bien pensant ,ou pas, m’ont influencer. Mais il est parfois difficile d’être seule contre la marée qui finit par vous submerger. On finit par se laisser porter. Alors que la vision de la majorité n’est pas forcément la vérité.
Lorsque notre santé, mentale ou physique, les paramètres financiers, matériels ne devraient pas rentrer en ligne de compte. Il faudrait être en capacité de pressentir la mauvaise vague arrivée. Mais hélas nous ne sommes que des humains qui avons besoin de stabilité et de repères, même si ils sont mauvais.

Heureusement, un jour j’ai décidé, au vue en plus des biens faits que cela m’apportait, de ne plus être en colère. J’ai pris du recul, fait une introspection, j’ai fait la paix avec moi-même et surtout je me suis pardonnée.
Le secret est bien là pour en finir avec une colère prenante qui bouffe, et consume de l’intérieur, c’est d’être capable de reconnaître et d’accepter ses erreurs, d’accepter ses limites, et de se pardonner. Faire la paix avec soi-même est un long chemin. Des erreurs on continuera d’en faire tout au long de notre vie, on n’est que des être humains. En avoir conscience, fort de l’expérience passée, on essayera de limiter la casse en en faisant moins, moins graves.

C’est vrai que depuis, je suis assez rarement colère. En colère de longue durée plus du tout.
Pourtant une anecdote qui m’est arrivée la semaine dernière m’a inspirée cette publication.
En effet, ça fait plus d’un mois que j’ai douleurs au bas du ventre, à ce qui me semblait être mon ovaire. J’ai attendu un peu mais ça ne passait pas . Au bout de 15 jours, j’ai finit par avoir le secrétariat de ma gynéco et un rdv. Rassurée rien à l’écho. Je prends rdv avec mon gastro pour explorer le côté digestif. Il me prescrit un bilan sanguin, et je le revois pour une écho complémentaire. RAS. Tant mieux j’étais soulagée mais je ne sais toujours pas pourquoi j’ai mal. Mon gastro me prescrit quand même un traitement complémentaire (texto) à celui que j’ai.
Le soir j’étais attendue pour un apéro et passe prendre mes médicaments avant de m’y rendre. Dans la soirées je l’ai prend et en rentrant, je range mes boîtes et m’aperçois qu’il m’avait prescrit des anxiolytiques sans me prévenir, ni me demander quels étaient mes autres traitements en cours…J’étais très en colère parce que j’ai eu l’impression qu’il me disait que la douleur était dans ma tête ( les femmes et leurs hystéries…) et qu’il ne m’avait écouté. Certes cet anxiolytiques agi aussi sur l’appareil digestif mais ce n’est pas son action première. Résultat je me suis retrouvée pour un cachet pris 4 jours dans le gaz. J’ai dû annuler des rdv et des soirées où je devais me rendre. Il m’avais quand même prescrit 3/jour en cas de douleurs…je dis ça je dis rien.
Certes j’étais en colère contre lui et son manque de professionnalisme mais finalement je l’étais voir même plus contre moi de lui avoir accordé autant de confiance et de ne pas avoir lu la notice avant de prendre ce cachet. Le seul avantage que j’y ai trouvé c’est que durant 3 nuits j’ai bien dormi. J’ai fait plein de rêves à la noix mais j’ai dormi.
Je suis allée voir mon généraliste qui m’a prescrit un scanner, lui sait que j’ai mal et que je ne suis pas une femme hystérique ! Donc à suivre.

C’est vrai que je prône de rester à l’écoute de ses émotions, de prendre le temps de les vivre et de les accepter. Mais il ne faut pas tomber dans l’extrême et que celles-ci gouvernent votre quotidien. La colère peut faire devenir aigri(e), la tristesse peut conduire à la dépression, la peur peut enfermer chez soi.

Et toi, es-tu quelqu’un de colérique ? Sais-tu maîtriser ta colère ? La comprends tu

Cet article a 6 commentaires

  1. Careddu

    La colère permet d’exprimer sa blessure… de de défendre… Mais elle a
    Ses limites bien sûr…

  2. EGL

    Bonjour,
    merci pour votre témoignage,
    je suis tombé dessus parce que je viens juste de réaliser à quel point je gère mal ma colère.
    Pendant longtemps je me suis interdit d’être en colère, parce qu’il y avait beaucoup de gens en colère autour de moi, et je ne voulais pas en rajouter, en plus leur colère me mettait mal à l’aise parce que j’avais toujours l’impression que c’était moi qui étais mis en accusation.
    Et puis un jour ça en était trop, j’ai commencé à exprimer ma colère. Mais évidemment comme je n’avais pas l’habitude, j’ai eu l’air stupide, c’était ultra-violent, ça faisait peur, j’avais l’air d’un psychopathe.
    J’ai essayé d’améliorer les choses, mes psys m’ont beaucoup aidé à savoir d’où venait ma colère.
    Mais aujourd’hui un livre que je lis en ce moment m’a permis de comprendre que finalement, c’est normal d’éprouver parfois de la colère. Mais l’essentiel est de ne pas la laisser prendre le dessus, et dicter nos actions et réactions. C’est un bon signal que quelque chose ne va pas, mais c’est une très mauvaise conseillère !!!
    Je suis bien content de réaliser ça aujourd’hui (à presque 50 ans, mais bon il n’est jamais trop tard) et lire votre texte m’a aidé à encore mieux comprendre.

    1. EGL

      Donc merci beaucoup, et tout le meilleur à vous pour la suite !!!!

    2. Je suis ravie d’apprendre que la lecture de ma publication vous ait plu.
      Je suis également ravie d’apprendre que vous ayez appris à comprendre cette émotion particulière et néanmoins indispensable.
      Je vous souhaite de continuer à trouver votre chemin pour vous retrouver.

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