Dans notre société, de tout petit par le biais de notre famille, de l’école puis du monde du travail, dans la vie sociale on nous dit, fait comprendre qu’il y a un cadre à respecter.
On nous rappelle que nous avons des devoirs, à proprement dit durant toute notre scolarité. On apprend à être un enfant respectueux, à être un bon parent, un bon citoyen, un travailleur rentable…
Nous avons également des droits comme celui de voter, d’être respecter, de dire non ou encore de divorcer…
Parfois à vouloir trop rentrer dans le cadre pour faire plaisir, ne pas faire de vague, être gentil(le) on finit par s’oublier et ne faire plus qu’à correspondre à ce que les autres attendent de nous.
C’est bien souvent au moment où il y a une trop grosse distorsion entre son soi et ce qu’on veut que l’on soit, qu’apparaissent les maladies chroniques, les burn-out. C’est certainement ce qui a fini par m’arriver avec la spondylarthrite ankylosante.
Un cadre est bien sûr nécessaire pour le bon déroulement de la vie en société. Mais c’est dommage que seul ce cadre soit autant enseigner, mis en avant. J’ai le sentiment que tout à chacun est formaté pour faire un ensemble homogène et malléable à souhait.
Pourtant on parle de plus en plus d’individualisme mais moi je parlerai plutôt d’égoïsme. Peut-être est-ce un effet secondaire de cette volonté de masse qui fait que dans cette ensemble que beaucoup finissent par se regarder le nombril. Une sensation d’étouffement, de non écoute, de non respect peuvent conduire, je pense, à ce nombrilisme sans se soucier de ce qui se passe dans le reste de l’ensemble auquel on appartient.
Paradoxalement tous les jours dans la presse écrite, sur les réseaux sociaux on nous bombarde d’injonctions de « bonheur », de « bien être », « soyez libre», « fais ce qui plaît »…
Mais à quel moment, dans notre vie on nous appris, autorisé à tout ça !?!? !
Est-ce que vous avez le souvenir à un moment donné dans votre vie où quelqu’un c’est vraiment intéressé à vous et vous à demander ce qui vous rendez heureux ? Si vous même étiez incapable d’y répondre, vous a t-on laissé le temps d’y réfléchir ?
Est-ce que quelqu’un c’est véritablement un jour soucié de savoir qui vous étiez, intrinsèquement ? Est-ce qu’au moins vous vous connaissez vous-même ? Difficile là encore de répondre si on n’a pas appris ni si on nous a pas laissé le temps d’aller vers ce qui nous plaisait, vers où l’on avait des compétences et aptitudes naturelles.
Combien de personnes ont embrassé des carrières médicales, dans le droit ou l’administration alors qu’il avait des appétences artistiques vers la peinture, le théâtre ou encore l’ébénisterie. Combien de ces mêmes personnes se sont entendues dire que ce pour quoi elles étaient faîtes n’étaient pas des métiers, qu’on n’en vivait pas, que c’était trop difficile de percer ou que c’était un métier de forçat.
Déjà, j’ai envie de dire de quel droit on juge les choix des autres mêmes si ce sont vos enfants,ados, jeunes adultes. Il faut leur faire un peu confiance, arrêter de fermer les yeux sur des évidences et les laisser faire leur propre expérience.
Sans oublier les activités ou métiers genrés : une fille ne peut pas jouer au football, un garçon ça ne peut devenir sage-femme…
Maintenant que nous sommes adultes, que nous avons pris conscience que quelque chose n’allait pas, que la direction prise n’est pas la bonne ; qu’est-ce qu’on attend pour s’autoriser à aller là où on doit être ? Pourquoi toujours attendre l’approbation de l’autre. On vit sa vie pour soi, pas pour nos parents, nos voisins, notre patron(ne) ,collègues ou nos employé(e)s, notre épou(se)x le « quand dira-t-on ». Pourquoi être toujours sous le joug du regard de personne qui parfois ne seront que de passage dans notre vie.
Enfin se découvrir ou redécouvrir, faire enfin ce pourquoi on est fait c’est très libérateur et gratifiant parce qu’on le fait facilement, avec moins de contraintes. On va sur notre chemin dans le bon sens et non à côté de nos pompes à contre courant.
Adultes que nous sommes, parents ou futurs parents, éducateurs, enseignants, essayons au lieu de transmettre le schéma reçu d’être plus bienveillants, à l’écoute, d’être observateur actif et prenons le temps nécessaire pour chacun. Il est aussi important de comprendre la temporalité de chacun et de la respecter. Il est toujours possible d’apprendre pour s’améliorer pour soi et pour les autres.
Et vous, où êtes-vous dans votre quête interne et dans le fait d’oser être vous ?
J’ai osé la danse… mon rêve d’enfant… je ne me l’étais pas permis… c’est fou… à 49 ans… pas trop tard…
C’est un premier pas vers le second, puis le 3 ème …toutes mes félicitations ! Tu es courageuse