Je ne sais pas vous mais j’adore le printemps. Déjà c’est la saison où votre aimable rédactrice est née et en en plus c’est pour moi le symbole du renouveau. C’est une période où les journées ont bien rallongé, la température la nuit est fraîche pour un bon sommeil ; et où le jour il y a du soleil et les températures sont douces.
La nature doucement se réveille avec la végétation qui pointe sont nez, les insectes qui ressortent, les lézards qui apparaissent sur les murs, cailloux au soleil.J’aime être dans mon jardin, m’en occuper, observer l’évolution des végétaux d’années en années. Il y a les oiseaux qui reviennent, les merles qui font leur nid…Ceux sont de bons moments où je reste posée, contemplative sans penser à rien, à reposer mon esprit.
Pour les personnes comme moi qui ont de maladies rhumatismales ce changement de temps est aussi une période d’accalmie au niveau des poussées inflammatoires. C’est le moment où on sort de la léthargie hivernale pour aller vers de nouveaux projets, de nouvelles rencontres. C’est le moment de reprendre une vie sociale en extérieur, de faire un peu de farniente (je suis méditerranéenne). J’aime vivre dehors. J’adore mon chez moi mais j’ai toujours rêvé de pouvoir vivre dans un pays au climat tempéré à l’année (28/30°C à l’année) et pas trop humide et en contact avec l’extérieur. Genre vivre dans une cabane ou maison en bois avec de grandes ouvertures, intégrée dans la nature. Je n’ai pas peur des grosses et petites bêtes.
Pour les promenades aussi c’est top, il ne fait pas trop chaud pour mon chien et moi, il n’y a pas trop de monde.
Vous l’aurez compris c’est ma saison booster. Toutes les saisons ont leurs attraits.
En revanche ce qui m’ennuie un peu, c’est que cette année le printemps est là depuis début février.
C’est super agréable, mes articulations sont contentes mais je ne sais pas ce que ça présage. C’est la première année où j’arrose 2 fois mon jardin en février. C’est vrai que depuis quelques années il m’arrivais d’arroser une fois avant fin avril-mai, là c’est plutôt inédit. Je ne saurais même plus dire quand on a eu vraiment la dernière pluie, qui gorge les sols et les nappes phréatiques, plus d’un mois sûr. Je ne sais pas ce que ça va donner pour les mois à venir… Les fruitiers sont en fruit, un coup de gel serait fatal.Du temps sec jusqu’à l’automne avec des restrictions, un printemps et ou une été pluvieux. Honnêtement ça fait un moment que les saisons sont chamboulées. Ici on a quasiment plus que 2 saisons sans réelles transitions.
Au delà de mon petit confort personnel, physique et moral, ça m’ennuie parce que ce déséquilibre peut amener à un déséquilibre aux niveaux de l’agriculture et du prix des denrées (déjà que, et je ne parle pas du conflit russo-ukrainien qui va amener son lot de calamités. Je ne commenterai pas plus, je ne suis pas assez calée en géo-politique même si j’ai mon avis sur la question). Au niveau sanitaire et social, des conséquences sont à craindre comme l’accentuation de la malnutrition (oui oui même en France ça existe), ou encore l’accélération de l’écart entre les classes sociales. Tout en me rendant compte que la classe moyenne est déjà bien devenue une peau de chagrin et est de plus en plus tirée vers le bas. Imaginons ce que ça va être pour les personnes déjà « pauvres » dans notre pays. Il y certaines autres fléaux auxquels je ne pense pas.
Mais vous me commencez à me connaître, je suis d’un naturel optimiste. On en a eu la preuve durant ces 2 dernières années écoulées avec la covid19, l’homme est capable de se réinventer,de s’adapter, de faire preuve d’altruisme. J’ai foi dans les hommes pour que la solidarité s’organise encore plus, pour que des solutions plus locale peut-être aux niveaux alimentaire et énergétique soient trouvées. Et bien plus encore.
Un sujet qui me tient à cœur, on parle toujours de fraternité qui est très bien, j’aimerai aussi que la sororité se développe vraiment. Je n’en doute pas demain sera plus féminin.
Plus que jamais, et peut-être aussi un peu naïvement, je crois dans la bienveillance, l’empathie, le courage, la créativité, le rôle de tout à chacun dans l’évolution à venir.
Ps : je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée aujourd’hui pour les Ukrainiens mais également pour la population russe qui de part et d’autre n’ont pas demander ce conflit armé.
On a besoin de sororite, de fraternité, de bienveillance, de solidarité… on y croie !!!
Plus que jamais on en a besoin, on y croit. A commencer par soi-même pour pouvoir reprendre le positivisme sur autrui.