Aujourd’hui je vais vous écrire sur une chose qui me paraît importante (encore une lol). C’est la connaissance de soi.
Il est plutôt remarquable que de notre petite enfance jusqu’à la fin de nos études et même encore tout au long de l’âge adulte, on nous incite à accumuler des connaissances que je qualifierai d’ « extérieures » afin de parfaire notre intellect, apprendre un métier, acquérir des connaissances diverses et variées, …Personnellement je pense avoir une bonne culture générale avec évidemment des domaines qui m’intéressent plus que d’autres. D’ailleurs j’ai déjà noté que beaucoup de personne confondaient intelligence et intellect. Pour moi ce dernier est la capacité à accumuler des connaissances alors que la première est la capacité à utiliser correctement ces connaissances,à réagir, à agir, à comprendre dans un environnement donné ce qui se joue. C’est une faculté d’adaptation . Je vous ai déjà parlé aussi d’intelligence émotionnelle, qui consiste à comprendre l’autre, ce qui se joue en lui et d’adapter sa réponse ne fonction de son état émotionnel.
Finalement à se demander si tout cette accumulation de connaissances, d’acquis ne servent pas aussi à parfaire notre apparence publique en tenant de grandes conversations ou en ayant entre autre un bon travail qui rapporte de l’argent, qui permet d’acheter une belle maison, une belle voiture, …
J’ai une certaine satisfaction à avoir des connaissances, à continuer à apprendre de nouvelles choses, mais je n’en fais pas un étalage à la moindre occasion. C’est très personnelle. Si vraiment un sujet que je connais à peu près est abordé oui, je vais en parler. Si je ne maîtrise pas du tout je me tait, à la rigueur je pose des questions. Mais jamais je blablaterai pour m’entourer d’un manteau d’orgueil au risque qu’il se transforme en manteau de honte si je me retrouve face à une personne plus compétente que moi.

A coté de ça, on ne nous incite pas à nous connaître, individuellement,intérieurement. Est-il plus facile de formater chaque individu avec une enveloppe convenable socialement et façonnable que d’aider tout à chacun à se connaître ? A-t-on peur de ne pas maîtriser tout de l’autre pour lui interdire d’être ? Est-un sujet trop intime ? Mais pourquoi de tout petit, sans rentrer dans notre ,intimité ne nous donne-t-on pas les clés pour accéder à cette intériorité ?
Qui peut me dire clairement quels sont ses besoins essentiels (à part des vacances à St Bart, cocktail à la main, compte bancaire illimité), quelles valeurs sont importantes à ses yeux, quelles sont ses aspirations profondes et réelles ? Je ne suis pas sûre que beaucoup de personnes soient en mesure de le faire noir sur blanc. On est à peu près tous en capacité de dire si on préfère le chocolat ou la fraise, qu’on aime s’habiller à la dernière mode ou confortable, ou encore que l’on veut avoir un travail satisfaisant qui rapporte ou non. Mais qui est capable de formuler son besoin de sécurité, de reconnaissance, d’utilité ; que la confiance, le travail, la droiture sont des valeurs importantes pour lui ou elle. Qui ose formuler qu’il est plus important pour lui d’avoir une vie ou un travail épanouissant(e) que de gagner beaucoup d’argent. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui en sont capables.

Mais finalement vous me direz, pourquoi faire ?
De bien se connaître permet de rester en adéquation avec soi-même, de se respecter dans son intégrité même si on nous a appris le contraire. Savoir ce qui est important pour soi permet de mieux défendre nos actions, nos engagements, nos besoins par exemple. Connaître en plus ses limites permet de ne pas nous mettre en difficulté voir en danger. Aussi connaître ses capacités et ses envies réelles permet de mieux négocier par exemple lors d’un entretien d’embauche, ou encore d’éviter de prendre une direction qui ne nous satisferai pas et apporterai de la frustration.
Plutôt que de s’entêter à appliquer une méthode apprise ou recommander, il est préférable de mieux et bien comprendre son mode de fonctionnement et sa façon de penser/réfléchir. C’est un gain de temps assuré et pour le coup un gain d’énergie aussi. Je sais que je ne pense pas de façon linéaire. J’ai une pensée en ramification, en 3 D. Avec ce fonctionnement je me suis aperçue que je ne me ferme aucune porte et exploite d’autres possibilités quand une ne marche pas. Je pars d’un point A à un point B mais pas tout droit. Je ne sais pas si c’est plus ou moins rapide, l’important pour moi étant d’aller au bout du chemin. C’est primordial de savoir quelles sont nos priorités pour ne pas s’égarer non plus en cours de route.
Dans mon travail, même si je suis assez rigoureuse, je sais que bien souvent je procrastine un peu et suit mon instinct. Par exemple pour mon blog, bien souvent j’ai plein de choses qui me traversent l’esprit et c’est la veille ou l’avant veille de la date butoir que je choisis mon sujet et que je le rédige. C’est dans la dernière minute que j’excelle. Et c’est vrai que dans les situation d’urgence, quelqu’un qui se blesse ou un changement de programme, je suis très réactive et trouve vite quoi faire. Quitte parfois à décompenser plus tard, tranquille, seule, chez moi selon la gravité de l’urgence à traiter.

De bien se connaître c’est aussi s’accepter tel que nous sommes avec nos qualités et nos défauts, sans jugement. Bien souvent nos défauts selon le prisme par lequel on le regarde, peut devenir une qualité. Bien souvent c’est aussi ce qui nous est renvoyé par autrui qui fait que ce trait de caractère soit un défaut ou une qualité. Par exemple, mon optimisme à toute épreuve, et comment j’arrive toujours à tout retourner les choses à la positive peuvent énerver les grincheux nés, voir les rendre jaloux parce qu’ils sont incapables de voir autrement. Ces gens peuvent me qualifier de rêveuse, inconsciente, immature, …au gré de leurs frustrations. Et puis bien souvent on reproche à l’autre ce qu’on est soit même bien incapable de faire.

Et puis finalement bien se connaître permet d’être bien avec soi-même Et quoi de mieux que la paix intérieure. Cela permet de faire table rase avec le passé, les expériences douloureuses de la vie, accepter ses émotions , et d’avancer sur son chemin. Et comme nous sommes des animaux sociaux évolués, d’être bien avec soi, permet d’être bien avec les autres et de cultiver des cercles vertueux.

Et vous, êtes-vous prêts à aller en territoire inconnu : vous-même ?

Cet article a 2 commentaires

  1. Careddu

    Très juste !!! Et surtout ne pas s’opposer à soi même !!! Ne pas perdre son âme…

    1. Au contraire se trouver et accepter aussi de changer pour aller sur son chemin

Laisser un commentaire