Que faire et que dire de ses émotions, autres grandes inconnues de nos exitances…

Je ne sais pas vous mais moi, je suis quelqu’un d’émotif et sensible. Non pas que je sois à fleur de peau ou que je pleurs facilement, ou m’emporte comme un rien.
Non, je suis à l’écoute de mes émotions, de ce qu’elles me disent à l’instant T ou dans une situation qui m’en rappelle une passée et je suis aussi à l’écoute de celle des autres. Il y a moins d’un an j’ai même découvert que j’étais hyper-sensible et dotée d’intelligence émotionnelle. Ça va souvent ensemble. Mon hypersensibilité se manifeste par exemple lorsque j’échange avec quelqu’un par le fait que non seulement j’entende ce qu’il me dit, mais j’entends aussi son vocabulaire, son débit, son souffle… Son corps me parle tout autant, je perçois les micros expressions faciales, les mouvements de corps…Les gens n’ont même pas besoin d’ouvrir parfois la bouche, leur corps me parle ! La communication est d’ailleurs essentiellement corporelle à hauteur de 93 % (non verbal) pour seulement 7 % en verbal. Et je rajouterai qu’une bouche peu adapter, adopter son discours alors que le corps ne ment pas…
Tout ça me permet de m’adapter à l’état émotionnelle de la personne que j’ai en face de moi, surtout lorsque celui est négatif, et me permet souvent de faire baisser cette charge émotionnelle chez l’autre. C’est ça l’intelligence émotionnelle.
Mon hypersensibilité me permet aussi de vite cerner les nouvelles personnes que je rencontre et de savoir rapidement à qui j’ai à faire et qui éviter.

Mais que dire et penser de nos émotions…
Nos émotions sont des signaux qui partent de l’intérieur de nous même (psychologique) pour se manifester à l’extérieur (physique). Les différentes émotion sont la Joie, La Colère, la Tristesse, la Peur, le Dégoût, la Surprise et considérée comme telle depuis récemment le Mépris. La peur nous permet de prendre la fuite face à un danger, la colère nous fait comprendre que des limites ont été dépassées, que l’on nous respecte pas ou encore qu’il n’y a pas équilibre qui est respecté entre notre interne et externe…
La combinaison de deux ou plus d’émotions , avec dominance d’une sur l’ ou les autres donnent un panel infini de sentiments : la confiance, la sérénité, la terreur, l’ennuie, la paix, …
Nous sommes tous animés par nos émotions, de façon plus ou moins importantes, et je dirai aussi selon comment on est à l’écoute de nos émotions. Tout comme la douleur, les émotions , la manifestation de nos émotions ne sont pas toujours les bienvenues. J’ai vraiment parfois l’impression que si on était des machines corvéables et serviables à souhait, ça serait tellement mieux. Mais non, nous sommes que des humains faits de chairs, de pensées et d’émotions…
Pourtant nos émotions font parties vraiment de nous, de notre communication interne et externe. C’est se refuser quelque part à communiquer clairement et entièrement avec autrui. Refouler nos émotions,et les sentiments qui les accompagnent peuvent conduire à de la somatisation et à la maladie (mal à dit).
De ma propre expérience, je pense que j’ai fini par déclarer ma spondylarthrite ankylosante et peut-être même mon endométriose parce que j’ai toujours été quelqu’un hypersensible mais pas du tout au fait de ça et n’ayant pas des parents spécialement portés sur l’émotion (éducation à l’ancienne oblige), j’ai certainement vécu et gardé des choses plus fortes que la norme en moi, sans comprendre le pourquoi du comment. J’avais certainement des prédispositions génétiques pour développer ces maladies, la combinaison avec d’autres facteurs ont fait qu’à un moment donné elles sont apparues.

Vivre et comprendre ces émotions c’est bien, les refouler ce n’est pas top mais se laisser bouffer par elles ce n’est pas mieux non plus. C’est pour ça qu’il est important de se connaître un peu et d’être capable de prendre du recul lors d’une situation émotionnellement intense positive ou négative. Ça permet d’analyser la situation et de comprendre ce qui se joue sans se laisser complètement déborder par cette vague. De même lorsqu’une personne en face de vous est débordée par ses émotions, ou même personne énergivore, prendre du recul, se connaître permet de ressentir et accueillir ses émotions sans les subir ; sans se faire envahir.
Il n’est pas toujours évident d’être dans cette dynamique parce que ce n’est pas forcement inné mais on l’apprend à un premier niveau enfant lors de notre éducation et puis par expériences ou comme moi lors de ma formation de coaching. Les thérapies (sophrologie, hypnose, coaching,…) peuvent aussi aider à se comprendre et à mieux gérer ses émotions. Surtout il ne faut pas avoir peur d’une de consulter pour comprendre ce qui se joue, et il ne faut pas avoir peur d’exprimer ses émotions et ses sentiments, peut-être pas à tout le monde. Il faut être là aussi en capacité de trouver les personnes qui peuvent recevoir vos émotions.
Ce travail que j’ai entamé un peu inconscient lors de ma formation en coaching me permet de mieux me connaître, dans ce cas si à gérer mes émotions , à être pleinement disponible et neutre pour recevoir celles des autres. C’est mieux pour un coach d’être pleinement disponible pour l’autre.
J’ai le sentiment qu’en plus de ça, lorsque les émotions sont comprises et gérées la communication est plus fluide, plus structurée, elle va plus à l’essentielle, laissant moins de place à l’interprétation hasardeuse.

Finalement il est bon d’être dans ses émotions, est-ce que le monde ne serait pas meilleur avec des gens dans l’émotion et le sentiment ? Il y aurait plus d’empathie, de compassion, de communication ; ça ne serait pas merveilleux.
La dernière j’ai eu une pensée pour les femmes, là j’en aurais une pour les hommes qui sont souvent de par leur éducation frappé de « non-émotion autorisée ». Je compatis. On attend d’un garçon, d’un homme « qu’ils soit fort » et par extension pas dans l’émotion. Ce « soit fort » est ce que l’on appelle un driver (ou message contraiganant) que l’on reçoit par l’éducation. C’est souvent un driver dominant chez les hommes. Mais je reviendrais une autre fois sur les messages contraignants, c’est un sujet très interressant.

Et vous, vous en êtes où avec vos émotions ?