Que se soit visible ou non par des stigmates ou conséquences sur notre visage et notre corps, il est difficile bien souvent de se construire une image positive de soi. C’est encore plus compliqué, il me semble lorsqu’on est une femme (handicapée et ou malade).

La femme en représentation générale, c’est la fille, l’épouse, la mère, la grand-mère, la sœur de…bien souvent d’un homme. Elle incarne l’une de ses représentations par rapport à un homme comme si elle ne pouvait être définie que par rapport à un agent masculin et ne pas avoir son identité propre unique.
Bien que depuis un certain temps ce postulat change, il y a toujours des petits restes de cette idée que la femme reste inférieure à l’homme finalement et dépende d’une façon ou d’une autre de lui. Il n’y a qu’à voir le nombre de féminicides encore pour l’année 2023 ou encore les inégalités salariales qui peinent à être réduites. Phénomène aussi qu’il faudra encore m’expliquer c’est le « masculinisme » en réponse au féminisme et aux mouvements de libération de la parole de la femme (des enfants)… ? Je ne crois pas que la gente masculine soit en danger et subisse autant de violence que les femmes et les enfants. Je crois plutôt que c’est une question d’éducation de nos enfants, garçons et filles, afin de leur apporter des valeurs plus saines et une image positive de l’un ou de l’autre. Il est plus question d’égo que de sécurité.
Le seul constat que je fais, encore, c’est plus on avance plus on régresse.

D’un point de vue médicale, la femme est encore considérée comme un patient de seconde zone. Un patient chochotte, qui s’invente des symptômes, qui est plus sujet aux maladies mentales…
Pour l’avoir expérimenter à de nombreuses reprises, pour avoir entendu d’autres femmes malades me rapporter les mêmes faits, la femme n’est pas traitée comme un homme dans le cadre de la santé. A se demander si la femme est une humaine à part entière ? J’en ai déjà parlé et je pense que je reviendrai un peu plus tard plus longuement sur ce sujet qui me tient à cœur.

Au bout du compte, beaucoup de femme ayant bien intégré l’infériorité de leur place dans la société, dans le foyer, dans le monde du travail se sentent inutiles et toujours redevables des hommes. C’est dans ce contexte là que des relations toxiques, de manipulations, s’installent.
D’autres femmes voulant prouver leur valeur donnent 2 fois, 10 fois plus que les hommes pour avoir une petite reconnaissance. La société telle qu’elle est en demande toujours plus (aussi bien aux hommes qu’aux femmes pour le coup) sans se soucier de ce qui est vraiment possible. On renvoie aussi de fausses images de réussites, faciles sans efforts apparents, qui peuvent frustrer tous ceux et celles qui tentent d’atteindre ces objectifs.

Comment dans ce contexte avoir une image de soi positive ?
Imagine une femme comme moi, malade, invalide qui n’arrive pas à retrouver le chemin du travail, célibataire, sans enfant...je coche toutes les mauvaises cases pour me sentir au bout du compte défaillante et inutile à la société. Quelle image je peux avoir de moi et surtout que je peux renvoyer aux autres ?
L’image qu’on les autres, c’est encore un autre sujet. C’est vraiment la relation de moi à moi et de moi aux autres. Je ne sais pas si je suis très claire.

Pour le coup, oui il y a de quoi sombrer dans la dépression. Mais c’est plutôt une conséquence que la source de. Ça arrangerai tellement certains médecins, certains hommes que nous femmes, pauvres choses, nous soyons toutes folles…
Mais non ! Loin de là, nous ne sommes pas folles et chacune d’entre nous est libre d’être la femme qu’elle souhaite.

Pour reprendre certains arguments publicitaires connus, repris et transformés par moi ; pour être belle à l’extérieur il faut commencer par être belle à l’intérieur.
Objectivement notre image corporelle extérieure évolue en permanence, notre corps grandi, bouge, grossi, maigri, vieilli … si on est bien dans sa tête, équilibré ce changement constant n’est pas un problème. On est dans l’acceptation et l’amour de soi.
S’aimer tel qu’on est, inconditionnellement, cet amour et cette beauté intérieurs, rejaillissent dehors. Comment dire, il y a la partie physique en chair et la partie pour moi aura qui constitue la beauté de la personne. Je pense qu’on a tous et toutes expérimenté(e)s une rencontre avec une personne qui pourtant avait un physique disgracieux et qui nous attirait beaucoup. Une personne qui dégageait quelque chose de fort, qui a du charme…Cette chose impalpable et qui néanmoins présente.
C’est cette confiance, cette estime de soi et cette positive image de soi qu’on ressent au travers la simple chair de cette personne.

Je vois dans mon cas, hormis encore mes problèmes de santé qui parfois me donne l’air d’avoir 70 ans lorsque je bouge, qui me fatigue et le fait d’avoir perdu « ma fertilité » précocement, je n’ai jamais eu un physique facile : petite, maigre la première dizaine de ma vie depuis, grosse, myope, .. . (j’ai même du mal en fait à me dénigrer physiquement lol). J’ai pourtant réussi à apprendre m’aimer et à développer une belle image de moi. Selon les points de vue en plus , je n’ai pas un caractère facile, j’ai des défauts comme tout le monde mais surtout j’ai déployer une capacité à faire un pas de côté ou prendre du recul face à ce qu’on me dit, on veut me fait comprendre oralement ou par des attitudes. Je sais mettre de la distance entre ce qui est,ce que je crois et ce que les autres croient. Je me suis libéré de l’opinion et du regard des autres. J’écoute, j’observe, des fois je ne fais que sourire. Ça ne veut pas dire que je suis d’accord mais au moins personne n’est froissé, tout le monde est content. Si un jour, on veut me prendre à témoin, je peux toujours demander si on a entendu ou vu un « oui » de ma bouche ou corporel. Je suis devenue assez douée dans cet exercice. Et puis après tout chacun est libre de ses croyances du moments qu’il ne vient pas me casser les bonbons avec, et cherche à me convaincre abusivement.
Et puis tout comme notre enveloppe charnelle, notre pensée évolue (enfin normalement). A tout à chacun d’essayer au mieux de tendre vers une Pensée Positive. Positive ne veut pas dire édulcorée neuneu à souhait.
Aujourd’hui je pense que j’ai un peu trop de poids, demain je peux penser que c’est la représentation de toute l’affection que j’ai à donner. Je suis un peu trop myope, demain ça peut être mon filtre pour embellir le monde…

Il est beaucoup question de perception, et comme pour beaucoup de choses avoir une perception plus objective, positive ça s’apprend. Bien évidemment il faut trouver une vraie motivation dans ce désir de changement et se libérer de ses peurs.

Et puis tout simplement il faut savoir se laisser tranquille, se foutre la paix de temps en temps.

Ose être la femme (ou l’homme) que souhaite !!!

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