Pour ceux qui ont lu mes précédentes publications, vous l’aurez compris que je n’ai pas une santé mirobolante. Aussi sans être hypocondriaque j’ai toujours fait attention. Mes parents nous ont toujours fait suivre et apporter les soins nécessaires
Étudiante, jeune femme j’ai toujours eu un généraliste, un dentiste, ophtalmologiste et un gynécologue pour faire mes suivies annuels.
A partir de mon burn-out j’ai rajouté à mon actif un rhumatologue, des spécialistes en rhumatismes & Co, un gastro-entérologue, un dermatologue, un orthoptiste, une posturologue, des kinésithérapeutes, un ostéopathe, une chiropracteuse, des infirmières. Et pour mon bien-être et parce que je pense que certaines pratiques parallèles et soins spécifiques ont leur utilité, ne serait-ce que sur le moral ou un effet placebo (qui reste un effet) j’ai fait aussi appel à des naturopathes, masseuses en shiastu/reïki et à des magnétiseurs.
Autant vous dire que je suis parée et que je commence à en connaître un rayon !
Mon propos va plus se tourner vers les spécialistes.
Vous l’aurez compris j’ai croisé quelques médecins. J’ai rencontré des sensationnalistes, à suspense. Lorsqu’ils me faisaient des examens ou devaient me donner leur diagnostic, j’avais l’impression d’avoir un scénario écrit par Georges Lucas, Hitchcock ou encore Brian de Palma. Et bien souvent pour me dire des banalités au final ou rien de bien grave. Certainement un besoin de mettre du piment dans leur pratique quotidienne.
J’ai rencontré un vieux con un peu misogyne, incapable d’admettre ses limites avec qui j’ai fini par me disputer et que j’ai remercié (en fait il ne m’a plus vu. J’ai changé de praticien).
J’ai un croisé un grand spécialiste à qui je pense, n’ayons pas peur des mots, ça faisait chier de bosser la semaine du 14 juillet qui tombait en plein milieu de semaine. Il n’a pas pu faire un grand pont. Comment je peux en déduire ça, je ne l’ai quasiment pas vu de mon séjour à l’hôpital. La tension était palpable dans le service. Et le jour de mon départ lorsqu’enfin il est venu me voir pour me faire une première ébauche de ce qui était ressorti des examens, il avait l’air lasse et regardait par la fenêtre. Il ne me regardait absolument pas, je n’étais pas là c’était pareil. J’étais à deux doigts de lui demander si mon cas le faisait l’ennuyait.
Fort heureusement j’ai aussi connu des médecins passionnés et bienveillants que ce soit avec leurs patients ou leurs collaborateurs. Médecins qui n’hésitent pas à vous envoyer voir d’autres spécialistes qui compléteront leur propre soin, qui communiquent entre eux et qui réellement vous accompagnent pour que vous alliez mieux. Des médecins qui vous prennent en compte dans votre globalité : différentes pathologies, âge, habitudes de vie, …
Tout ça pour vous dire que finalement face à vous tout médecin, spécialiste qu’il soit, vous n’avez qu’un être humain en face de vous avec ses humeurs, ses contrariétés, ses joies, ses aprioris, son éducation, son instruction, …
A ce titre, comme dans toute relation, interaction avec tout autre humain il faut se sentir à l’aise avec son médecin. Si vous ne vous sentez pas écouter, si vous avez l’impression de malaise, de mots ou gestes inappropriés, maladroits, que le médecin qui vous suit n’est peut-être pas qualifié pour votre pathologie…il faut surtout avoir aucun scrupule à changer. J’admets que c’est pénible d’aller raconter sa salade à chaque fois à une nouvelle personne mais c’est super important pour votre santé et votre bien-être. Ça fait pour moi intégralement parti du processus de guérison ou du mieux-être dans la maladie.
Il faut être en confiance avec par exemple son gynécologue ou son gastro-entérologue pour qu’ils puissent pratiquer certains examens en toute quiétude et vous avec.
J’ajouterai aussi qu’il est important d’être acteur dans son parcours de soin. Se laisser porter, c’est subir et ce n’est ni valorisant ni positif dans la bonne démarche des soins. C’est peut-être facile à dire et à faire pour moi car vous l’aurez peut-être compris j’ai mon petit caractère.
Déjà il me semble qu’il est important de connaître sa ou ses maladies et les traitements que l’on prend. Personnellement lorsque je vois l’un de mes spécialistes (grosso modo tous les 6 mois), je leur fais un point sur mes autres problèmes, traitements en cours, si il venait à me changer de traitements au moins il sait où j’en suis à tous niveaux. Et je ne prends aucun risque d’interaction médicamenteuse ou annulation des effets d’un autre traitement ou encore aggravation d’une pathologie. Je m’en fiche qu’ils aient l’impression que je les prenne pour des imbéciles, au moins je me prémunis de toute erreur.
Et n’oubliez pas non plus qu’il est important de vous écouter et de dire ce que vous ressentez. Occupez-vous de vous. Vous êtes votre premier soignant.
Juste une derrière ligne pour remercier mon généraliste qui est le chef d’orchestre ma santé. Il a toujours su m’écouter, me croire , il a toujours essayé d’être juste, même si on n’est pas toujours d’accord sur tout. Et chose que j’admire et qui fait pour moi qu’il en est sorti plus grand, le jour où à son niveau il m’a dit qu’il n’arrivait plus à me soulager et qu’il m’a envoyé vers un spécialiste. Il a privilégié mon bien-être à sa fierté de médecin. Merci Docteur.
Merci aussi évidemment à tous ceux qui ont en charge ma santé et à leurs équipes.
Et vous, quel est votre relation avec la médecine, les médecins et votre santé ?
Un/une professionnel de santé est avant tout un être humain… du coup… tu peut connaître le pire ou le meilleur… il faut vraiment aller vers où on se sent le mieux… merci pour tes conseils et témoignages…
Merci à toi pour ton retour.