You are currently viewing Le vide, interne et externe

J’ai déjà écrit sur les moments off qu’il fallait accepter parce qu’on n’est pas des machines. On ne peut pas être en permanence performant, productif, au taquet. C’est encore plus vrai pour nous malades chroniques.

Mais ce que je traverse en ce moment est vraiment très particulier comme vide.
Je suis régulièrement et rapidement fatiguée mais en plus c’est la première fois où vraiment je n’ai envie de rien, je ne ressens rien. Je suis comme flottante, tranquillement entre deux eaux et ça ne m’inquiète même pas plus que ça. Hormis les symptômes persistants qui me dérangent.Depuis une dizaine de jours j’ai l’impression littéralement de « flotter », « tanguer » comme si j’étais en mer.
Je ne voudrais pas passer pour une sociopathe auprès de mes connaissances, qui elles s’inquiètent, mais mes émotions ne sont plus aussi vives, mon plaisir en sommeil.

Je vois il y a deux semaines je suis partie à Marseille pour un baptême, j’ai pris quelques jours en plus pour profiter de la ville et y voir des ami(e)s. J’étais contente, ce n’est pas le problème de les voir, passer du temps avec eux, de visiter le Mucem, de faire les boutiques…mais il n’y avait pas autant de relief à mon ressenti, de diversité et d’intensité à mes émotions.
Est-ce que je suis en train de devenir une personne « normale » et non plus hypersensible .
Franchement je trouve ça très fade et ça ne me convient pas. Il ne faudrait pas que ça dure.

Et puis ce week-end m’a bien fatiguée. Sur le bateau on ne dort jamais très bien. J’ai beaucoup marché ce dont je n’ai plus trop l’habitude avec ma vie campagnarde avec ma voiture toujours sous la main. C’est la réflexion qu’on se faisait avec ma mère, il n’y a quand vacances où on marche autant. Et encore, je me suis quand même modérée et j’ai utilisé les transports en communs pour ne pas me mettre trop KO. Depuis plusieurs mois où je ne danse plus et ne sort plus trop le soir, je vois beaucoup moins de monde et l’agitation de la ville a pu aussi me perturber.

C’est très troublant cette modification de perception. La baisse d’énergie, hélas j’y suis habituée.

Mon ressenti, encore une fois est qu’il se passe quelque chose en interne.Et il est vraiment plus que temps que je vois cet endocrinologue. Mon ophtalmologiste, je le vois la semaine prochaine.

A part ce satané covid19 en octobre, je n’ai eu aucun choc physique ou émotionnel qui aurait pu déclencher tous ces symptômes. C’est pour ça que je pense qu’il y a un truc qui déconne dedans.
Entre autre les dérèglements hormonaux dû à la thyroïde peuvent entraîner des problèmes émotionnels et des dépressions. Même si ce que je décris peut beaucoup ressembler à de la dépression (manque d’envie, de plaisir, isolement,…) je ne me sens pas dépressive. Je suis un petit amas de chair flottant.
Je me suis certainement mise en mode sécurité quelque part. Il est toujours important pour moi de veiller sur moi et d’être bienveillante envers moi-même. J’essaie au mieux de respecter ma temporalité et mon énergie. Je le répète il ne faudrait pas que ça dure. Si vraiment au niveau médical il n’y a aucun résultat, j’irai consulter une sophrologue ou psy entre autre voir pourquoi je suis en mode sécurité… même si je reste intimement convaincu que le problème est ailleurs.

Par contre point positif quand même, j’ai eu ces derniers mois deux poussées inflammatoires qui ont duré quelques jours mais j’ai réussi à complètement gérer sans prise de médicament supplémentaire. C’est le problème avec les contrariétés ou le stress, ça peut déclencher des poussées inflammatoires.
Au niveau de mon endométriose et de ma spondylarthrite ankylosante les choses se gèrent et sont stables. J’ai recommencé ma cure de collagène marin il y a 9 jours et ce pour deux mois.
Une autre chose, aussi de bien et peut-être de symptomatique aussi, c’est que depuis plusieurs mois maintenant je m’endors tôt et fais des nuits de 7 ou 8 heures au minimum. Même si je me réveille pour un ou deux pipis dans la nuit, je me rendors rapidement (merci huile de cbd). Ça fait des mois que je n’arrive ni à regarder une émission ou ni un épisode d’une série entier. Le pom-pom, la semaine dernière il me semble (la mémoire ce n’est toujours pas ça), je me suis endormie pendant le générique de l’émission que je voulais regarder !

Pour couronner le tout pour le moment le mois de mai est dans le même état d’esprit que moi : il hésite entre la pluie et le soleil, et les températures sont loin d’être chaudes.

Que dire de plus que d’user de patience et de vivre plus que jamais dans l’instant présent et au jour le jour.

Cette publication a un commentaire

  1. Careddu

    Patience… patience… tu connais par cœur… j’espère que tu verras vite le bout du tunnel Céline….

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