You are currently viewing Quand la peur guide ton état émotionnel et ta vie

Lorsque j’ai commencé à être fatiguée et à avoir des douleurs, je me suis dis que c’était normal au vue de mon métier, du stress… Quand ça n’a fait qu’empirer et s’installer je me suis dit que du repos, des vacances allaient me faire du bien. Mais ça n’a pas suffit. J’étais dans un déni complet.
Il a bien fallu se rendre à l’évidence que mon cas s’aggraver au fil du temps et ce malgré des traitements de première intention. Est venu le temps des examens et des diagnostics.
L’endométriose, ça faisait grosso modo 25 ans que je vivais avec, puisqu’on m’avait qui que c’était normal de souffrir pendant ses règles même si la douleur était de pus en plus présente en dehors de cette période. J’ai ressenti de la colère, de l’injustice je pense à ce moment là et de l’incompréhension étant suivi par un gynéco au moins une fois par an depuis des années.
Concernant la spondylarthrite ankylosante, ça a été plus difficile à accepter comme diagnostic. J’ai un de mes cousin qui en a une de tout petit, qui est vraiment très invalidé par cette maladie et ça a été un choc pour moi. J’imaginais tout ce qui pouvait m’arriver.

C’est à ce moment là que j’ai des peurs qui ont commencé à me gagner. Je ne sais si c’est que je me suis retournée le cerveau et dégradée ou si c’est que je me suis dégradée et je me suis retournée le cerveau mais quoiqu’il en soit, j’avais du mal à penser de façon rationnelle.

J’ai commencé à avoir peur de ne plus arriver à faire ce que je faisais au quotidien. Évidemment j’ai commencé à avoir peur de ne plus pouvoir subvenir à mes besoins, de perdre ma maison…
Bien évidement j’ai eu peur que l’on me juge, qu’on me regarde de travers, de ne pas être comprise, qu’on se détourne de moi (à raison)…
Une peur a priori que j’avais bien enfoui en moi, m’est revenu à la figure un matin où j’ai ressenti mon fémur sortir de son logement et se remettre en place dans une douleur atroce. Je me suis retrouvée complètement bloquée et je suis partie en ambulance aux urgences, en larmes.
A ce moment dans ma tête un phrase est passée : « Ma cocotte tu as eu un trentaine d’années de rab, maintenant tu vas y aller dans ton fauteuil roulant » (pour mémoire je suis née avec une double dysplasie des hanches, opérée bébé j’ai pu marcher, si née quelques années plutôt j’aurais été en fauteuil roulant). Pourquoi ? Je ne me l’explique toujours pas, je n’étais plus dans mon état normal. Ce fauteuil roulant m’a hanté quelques années jusqu’à que je réussisse en coaching ( lors de ma formation) à mettre des mots dessus.
J’ai eu peur de plus être moi même. Mais ce que je n’avais pas compris à cette époque c’est que ça faisait longtemps que je ne l’étais plus.

Mes peurs étaient légitimes et liées à mes besoins fondamentaux( besoins physiologiques, besoin de sécurité ,besoin d’appartenance, besoin de reconnaissance et besoin d’utilité). A force de travail sur moi, d’échanges, ma formation en coaching qui m’a aussi bien aidé j’ai fini par comprendre mes peurs et à les apprivoiser.

Finalement ce dont j’avais peur c’était du changement ( j’ai écrit une publication sur le sujet) mais comme j’ai réussi à regagner confiance en moi, j’ai réussi à affronter tous ces changements. Je me suis adaptée et j’ai même opérée d’autres changements qui n’étaient pas au programme.
Aujourd’hui je n’ai plus aucune peur particulière, je sais que je suis armée pour affronter les épreuves de la vie. J’ai toutes les ressources utiles en moi. De même lorsque quelque chose ne me convient plus, je change de direction. Si j’ai à faire à des interlocuteurs, je leur signale le pourquoi de mon changement. Je suis sûre de moi et surtout je suis correcte envers autrui. Faire des coups en douce ce n’est pas dans mes habitudes.

Avoir peur c’est normal, c’est une émotion d’alerte d’un danger que quelque chose qui ne va pas.
Vivre dans la peur, c’est épuisant, ça signifie que l’on vit dans une insécurité permanente ou qu’on vit avec un sentiment d’insécurité permanent. Il est important de comprendre la source réelle ou immatérielle de cette peur pour pouvoir l’appréhender, la comprendre et soit s’en éloigner soit le démanteler.
J’ai souvent l’habitude de dire que je n’ai peur de rien. Je devrais plutôt dire que plus grand chose ne m’effraie. C’est important pour ne plus développer, entretenir des grandes peurs d’accroître son assurance, ses compétences, multiplier les expériences.
Après il y a les phobies qui demandent un traitement et un suivi particulier. Bien souvent une issue positive est trouvée.

Et toi, as-tu des peurs qui te gâchent ton quotidien ?

Cet article a 2 commentaires

  1. Careddu

    La peur doit être écoutée aussi afin de rester vigilant ou réfléchir sur les solutions à trouver… mais elle est un sentiment douloureux… on se sent tellement plus léger sans…

  2. Oui il est important de rester à son écoute et oui on est mieux lorsque la peur n’est pas permanente

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